Éditorial décembre 2013 : La crèche de Mandela
Maintenant que les clameurs de l’hommage mondial se sont (presque) tues, je souhaite, en guise d’éditorial, offrir la place et la plume à un journaliste du Québec qui, le 7 décembre dernier, en pleine et brûlante actualité, a su trouver des mots « différents ».
A mes yeux, cet article nous dit quelque chose de la crèche de Noël. Je ne connais pas les convictions de Stéphane Laporte et ne veux surtout pas le récupérer. Je dis, sobrement, qu’il m’a touché très en profondeur, qu’il m’a rappelé ce qu’était la liberté intérieure et qu’il m’a convaincu qu’un homme seul, parfois dans le plus extrême dénuement, peut provoquer des changements planétaires.
Jésus, François d’Assise, Nelson Mandela… ces trois figures du « Très Bas » nous rappellent que la re-naissance reste encore possible.
Gabriel Ringlet
(25/12/2013)
Merci à Lucie Gravel qui m’a transmis ce texte de La Presse.
La cellule de Mandela (Stéphane Laporte. La Presse, 07/12/2013)
C'est en réalisant un documentaire sur la tournée mondiale de Céline Dion que je me retrouve ici. Devant la cellule de la prison de Robben Island où Nelson Mandela a vécu 18 de ses 27 années à l'ombre. Entre deux concerts en Afrique du Sud, la star est venue s'y recueillir. La caméra la filme discrètement. Émue, Céline sort du cachot et poursuit sa visite des lieux, l'équipe de tournage à sa suite.
Avant de les rejoindre, je m'attarde un moment dans la minuscule cellule. C'est grand comme une penderie (pas une penderie de Céline, une garde-robe normale). Tout a été laissé exactement comme lorsque Nelson Mandela y a passé des milliers de jours et de nuits. Pas de lit, une simple couverture au sol. Une petite table de chevet verte, une assiette et un bol déposés dessus. C'est tout. C'est ici que Mandela a libéré un peuple.
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