Éditorial mai 2014 : « À brebis tondue, Dieu mesure le vent »
« Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom. »
( Jean 10, 3)
L’autre jour, en me promenant dans le journal à la page des annonces nécrologiques, je vois un faire-part qui s’ouvre sur une belle et ancienne locution proverbiale : « A brebis tondue, Dieu mesure le vent ». Cette épigraphe que je n’avais jamais rencontrée au pays des faire-part va m’entraîner un long moment dans la douceur. « Dieu proportionne les épreuves à la faiblesse humaine » m’explique un dictionnaire spécialisé dans les locutions figurées. Je préfère penser qu’il prend soin de ma fragilité. Quand l’épreuve me dépouille, j’ai besoin que son souffle se fasse tout léger.